Cela faisait quelques temps que le skate park de Narbonne
était cerné de barrières métalliques et qu’un panneau prévenait d’un potentiel
danger. Pourtant chaque week-end, chaque jour de vacances, ils étaient nombreux
à braver l’interdiction et à multiplier les figures sur les divers modules du
site, certains sous le regard de leurs parents.
Pourtant ce mardi 6 mai, ce n’est pas le bruit des roues sur le béton,
ni les cris d’enthousiasme qui résonnaient
derrière l’Espace de Liberté, mais les rugissements des pelles
mécaniques.
Cette fois, les amateurs de trottinette et de BMX, n’ont pas
osé franchir les barrières de sécurité, et sont
restés à l’écart, regardant le triste spectacle de la démolition de leur aire de jeux. Pas de sourire sur les visages et les conversations allaient bon train. Les plus déçus, déploraient le manque d’information : « ils auraient au moins pu nous prévenir ». D’autres plus optimistes imaginaient déjà un nouvel espace, « Ils vont en faire un qui sera couvert, encore mieux. » Une maman qui venait d’accompagner ces 3 enfants décide d’en savoir plus et appelle la mairie. On lui répond qu’aucune solution de remplacement n’était encore prévue, mais que des projets sont à l’étude. Des paroles qui alimentent l’espoir des jeunes.
restés à l’écart, regardant le triste spectacle de la démolition de leur aire de jeux. Pas de sourire sur les visages et les conversations allaient bon train. Les plus déçus, déploraient le manque d’information : « ils auraient au moins pu nous prévenir ». D’autres plus optimistes imaginaient déjà un nouvel espace, « Ils vont en faire un qui sera couvert, encore mieux. » Une maman qui venait d’accompagner ces 3 enfants décide d’en savoir plus et appelle la mairie. On lui répond qu’aucune solution de remplacement n’était encore prévue, mais que des projets sont à l’étude. Des paroles qui alimentent l’espoir des jeunes.
C’est le samedi après-midi que le skate park était le plus
fréquenté, et cela malgré l’interdiction. En skateboard, BMX, trottinette, dirt
ou roller, ils étaient une cinquantaine de « riders», enfants, ados et
jeunes adultes à venir utiliser les rampes de Narbonne. Aux abords, des parents veillent et des jeunes
filles admirent les cracks. Un skate park est une micro société avec ses règles
implicites et ses codes de bonne conduite. Les conflits sont très rares et les
échanges nombreux. Ainsi les plus grands prennent volontiers du temps pour
faire progresser les plus jeunes, donnant les combines pour réaliser de
nouveaux « tricks ». Un lieu d’échange,
de partage et de culture ou les graffeurs s’adonnent aussi à leur art.
Skate park est un terme trop généraliste pour nommer une
aire de jeu multi-glisse, d’ailleurs à Narbonne les trottinettes et BMX sont nombreux. Les attentes des pratiquants sont souvent très différentes
selon la discipline pratiquée et cela peut donner lieu à des conflits
d’intérêt. La référence dans la région est le parc de Gramont à Montpellier qui
offre une aire de street , 2 « piscines », un half-pipe,
plusieurs rampes et un champ de bosses.
En attendant une reconstruction éventuelle, ceux qui peuvent
se déplacer autrement que sur leurs engins, pourront toujours aller à celui de
Gruissan (ou d’ailleurs une compétition est organisée samedi 17 mai). Les
autres resteront à Narbonne et pratiqueront le « street », une
spécialité initialement pratiquée en ville qui consiste à enchaîner sauts et
glissades à l’aide du mobilier urbain. Les Barques de Narbonne risquent de voir débouler d’autres
extraterrestres, et cette fois ci ce ne sera pas les touristes.
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