N. Vallaud-Belkacem, Naomi et D.Foenkinos |
L’année dernière,
Sorj Chalandon, lauréat pour « le quatrième mur » a vendu plus de
128 000 exemplaires de son roman, et le petit bandeau rouge cernant le
livre et annonçant le prix reçu y est certainement pour quelque chose.
Naomi a vécu cette expérience comme une chance, mais elle n’était
pas à Rennes par hasard. Au commencement, il y a la motivation de Maria Ramos
et Paul Rouffia, respectivement professeur de français et documentaliste au
lycée Lacroix. Ils entrainent avec eux la classe de 1ere L3. Pendant 2 mois,
les élèves doivent lire les œuvres nominées au Goncourt. À l'issue de
l'étude des livres, la classe élit un délégué pour présenter leur tiercé de livres gagnants et défendre leurs choix lors de délibérations régionales. Le vote se passe à bulletin secret et Naomi est désignée pour soutenir les romans: Charlotte de David Foenkinos ; On ne voyait que le bonheur de Gregoire Delacourt et Le roi disait que j’étais diable de Clara Dupont-Monod.
l'étude des livres, la classe élit un délégué pour présenter leur tiercé de livres gagnants et défendre leurs choix lors de délibérations régionales. Le vote se passe à bulletin secret et Naomi est désignée pour soutenir les romans: Charlotte de David Foenkinos ; On ne voyait que le bonheur de Gregoire Delacourt et Le roi disait que j’étais diable de Clara Dupont-Monod.
« Une
pour tous, tous pour une »
Naomi se rend à
Marseille pour les délibérations régionales, avec la responsabilité de défendre
le choix de ses camarades, de représenter sa classe, son lycée et sa ville. Dès
le départ, elle est fière d’être investit de cette mission : « je
suis vraiment ravie d’être la porte- parole d’une classe solidaire ou tous les élèves ont joué le jeu
en lisant et en étudiant les livres sélectionnés. Tous me soutiennent, ça me donne
envie d’aller au bout ». Dans la cité phocéenne, nouveau vote et nouveau
succès pour la lycéenne narbonnaise, elle ira à Rennes pour le vote final le 18
novembre.
En Bretagne, les débats commencent et la tension monte
pour Naomi : « si Charlotte
se trouvait souvent premier dans les choix des délégués, L’amour et les forêts, le
roman d’Eric Reinhardt était également vaillamment défendu. Pour moi, il
n’y avait pas de compromis possible, il fallait que ce soit Charlotte ». Après
3 heures de délibération, le lauréat est désigné, l’argumentation de l’audoise
a été entendu. C’est David Foenkinos pour son roman sur la peintre juive
Charlotte Salomon, morte en déportation à l’âge de 26 ans.
Horreur
et Beauté
Encore une fois,
Naomi est désignée comme porte-parole du jury. Elle doit annoncer à la France le nom du gagnant. La
lycéenne est à l’aise en public, et devant les micros et les caméras, elle ne
flanche pas et explique clairement les raisons du vote : « le jury a
été sensible à l’écriture en vers libres qui est une introduction à l’horreur
par la beauté », elle souligne également l’importance de l’art et la
facilité à s’identifier à Charlotte.
Après un passage par
Paris et le ministère de l’éducation où elle rencontrera l’auteur et quelques
autres personnalités, Naomi revient à Narbonne, et à sa vie de lycéenne. Elle
ne veut pas tirer la couverture à elle seule et valorise le travail d’équipe des
autres élèves de sa classe. Amoureuse de littérature, elle remercie l’enseignante
qui l’a entraînée dans cette aventure, « étudier cette sélection du
Goncourt, était un réel plaisir, à côté des programmes lourds de littérature
classique ». Au mois de juin
prochain, Naomi et toute sa classe de 1ere L3 seront confronté à l’épreuve de
français du Bac. Tous ces élèves ont passé deux mois à étudier, analyser et argumenter.
Naomi, avec beaucoup de maturité, s’est
exprimée devant la France entière. Alors pour l’oral du bac : « même
pas peur ! »
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