JUMP AROUND!
Le week-end dernier, le skate-park de Gruissan s’est
transformé, l’espace d’une journée en temple de la culture urbaine. Pour cette
3eme édition, les organisateurs ont en effet ajouté au contest (compétition)
quelques bonus.
Alors que la matinée était consacrée aux trottinettes, en
début d’après-midi, une trentaine de skateurs s’échauffent sur les rampes et
les barres de « slide ». Sur une scène, installée pour l’occasion, le
groupe de rap 11SangSale accompagne les riders dans leur préparation. Sur les deux
murs qui séparent le skate-park du parking et du stade, le collectif de
graffeurs WOBE Johnson est à l’œuvre et relooke le béton. Un tagger vient de
terminer un personnage, Galactus, un
super méchant des comics Marvel, qui dans la bande dessinée envoie son héraut
le Surfeur d’Argent prévenir de la prochaine destruction de la Terre. Ici à Gruissan,
Galactus a trente messagers, ils ont des roulettes à leurs planches, et ils
annoncent un émerveillement.
L’échauffement terminé, la compétition commence et le
premier concurrent s’élance. Chaque participant accomplit deux
« runs » d’une minute. Un jury de 3 connaisseurs donne des notes
allant de 0 à 10 jugeant les « tricks » sur la technique et
l’aisance. Les meilleurs sont sélectionnés pour la finale jusqu’à la
proclamation d’un vainqueur. Pour le public, il n’est pas toujours facile de
prendre conscience des prouesses réalisées, mais certaines figures parlent
d’elles même, et en tendant l’oreille, on comprend aux commentaires des plus
jeunes que le niveau est bon.
Cette compétition est un modèle de collaboration. Organisée
par la ville de Gruissan, le conseil municipal des jeunes et le conseil
municipal des enfants, d’autres groupes viennent aider : la MJC de
Gruissan mais aussi plusieurs collectifs du Languedoc Roussillon ayant un lien
avec le skate. Il y a 4 ans, la mairie
avait soutenu le projet de rénovation du skate-park avec pour objectif de développer le dialogue
entre les jeunes gruissanais et les élus locaux, d’encourager leur
participation à la vie locale et de
favoriser l’apprentissage de l’action collective. Les jeunes ont joués le jeu et aujourd’hui,
ils peuvent profiter d’un espace pour se divertir, apprendre, partager et
créer. 
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