mercredi 17 juin 2015

Narbonne: Le Petit Journal de l'Aude dans la tourmente

Pour combien de temps encore le Petit Journal de l'Aude paraîtra-t-il dans le Narbonnais? On ne peut encore le dire, pourtant les récents événements semblent indiquer que la fin est proche. Mardi matin, Alain PAGA, gérant de la société Arc en Ciel et directeur du Petit Journal a été placé en
garde à vue dans le cadre d'une enquête sur les chefs de détournements de fonds publics, complicité et recel, faux et usage de faux.

Sont également en garde à vue Brigitte Barèges, maire de Montauban, Stéphane Bensmaine, son ancien directeur de cabinet de la mairie et Jean Paul Fourment, son ancien chargé de communication en mairie. Jean Paul Fourment affirme avoir été rémunéré à hauteur de 3000 euros brut par mois comme chargé de la communication municipale. Sans bureau, ni même une messagerie électronique attitrée, son travail consistait à écrire des articles élogieux en faveur de l'élue dans l'édition montalbanaise du Petit Journal.

Dans un précédent dossier, Alain Paga avait également été mis en cause. L'année dernière, le Conseil d'Etat avait admis que des fonds municipaux avaient été utilisé pour financer la campagne électorale de Mme Barèges. Entre septembre et décembre 2013, de nombreux articles parus dans le Petit Journal ont été payé par la mairie pour valoriser l'action de la candidate. 

Le petit Journal est décliné en douze éditions dans les départements du sud ouest de la France. Outre l'édition de Narbonne, paraissent également celles de l'Ariège, de l'Aveyron ou des Pyrénées Orientales. Et justement en Pays Calatan, le temps n'est pas au beau fixe pour Alain Paga. Les salariés et les correspondants de presse sont en grève depuis 6 semaines. En cause principalement le non paiement des salaires et des rémunérations des correspondants. Certains n'ont pas été payés depuis 4 mois. Un collectif de défense des travailleurs a été créé suite à cette grève. De nombreux collaborateurs des autres éditions du groupe les soutiennent. A Narbonne, dans l'Hérault ou dans le Lot et Garonne, d'autres correspondants ont affiché leur soutien aux catalans. A chaque fois les différentes rédactions du Petit Journal ont signifier aux pigistes la fin de la collaboration.Sans correspondants et sans directeur, le Petit Journal pourra-t-il continuer d'exister?



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